La méthode générale du chantier utilisait peu la corde, mais il en était quand même besoin, pour soulever d’environ 0.5 m les blocs fraîchement extraits du banc de taille pour les poser sur leurs roulements, pour élever de 6 m le lest nécessaire au fonctionnement de l’élévateur du puits oriental situé sur la chaussée d’accès à la pyramide et à la fin pyramide terminée pour faire s’élever les blocs de rebouchage à 140 m de la base afin de leur faire gagner la dernière cage et par là leur faire faire une descente contrôlée suspendus à une corde.
Toutes ces actions nécessitaient des renvois de corde qui aujourd’hui seraient fait par des poulies, mais à l’époque de la construction des pyramides, le poulies souffraient du même inconvénient que la roue pour supporter des charges de plusieurs tonnes:
Il fallait un axe qui résiste à cette charge, ce qui n’était pas évident avec du bois ou du cuivre, mais ce n’est pas tout, il y avait le problème de la rotation de la poulie sur cet axe qui aurait dû être d’un diamètre conséquent et donc provoquer un frottement important qui aurait absorbé trop d’énergie et sans doute une usure rapide.
On pourrait m’objecter qu’ils pouvaient lubrifier la rotation de la poulie sur son axe, ce qui est exact, mais sur en chantier en plein air exposé aux vents fréquents du désert tout proche, en conséquence le sable se mélangeant rapidement à la graisse ou à l’huile de lubrification en aurait fait de la pâte abrasive!
Néanmoins le nombre nécessaire de ces renvoi de corde n’était pas très conséquent, de l’ordre d’une centaine tout au plus, les constructeurs pouvaient donc les « fignoler » en réutilisant la technique du fonctionnement des rouleaux à plot des patins autonomes.
J’ai représenté ici des rouleaux de section circulaire, mais des rouleaux à plots auraient bien pu tout aussi bien convenir, diamètre environ 5 cm, largeur 10 cm taillés dans du granite ou de la diorite, avec un trou axial pour contenir un axe qui servira a tenir les « maillons » fait avec du cordonnet.
Les « maillons » n’ont pas d’effort à tenir, seulement maintenir les rouleaux à la bonne distance.
A l’intérieur de la chenille circulaire se trouve l’axe de la poulie, les rouleaux tournent dessus, chaque rouleau fait à la fois une rotation sur lui même et se déplace le long de la surface de l’axe qui est en fait la poulie.
On place une deuxième chenille un peu plus loin sur l’axe, l’ensemble est posé sur un support semi-ouvert et l’on obtient une magnifique poulie, sur roulements à rouleaux avec une résistance à la rotation extrêmement faible car il n’y a pas de frottements, seulement une micro déformation de l’axe au droit de la ligne de contact avec le rouleau.
Il est avantageux pour le rendement que le logement dans lequel tournent les rouleaux soit aussi en pierre dure, granite ou diorite. Je l’ai représenté en forme semi-cylindrique, mais c’est un luxe, un logement en V ou en U ferait tout aussi bien l’affaire!
Il n’y a rien dans ce dispositif qui ne soit accessible aux anciens égyptiens .
Si la charge est très lourde, il suffit d’augmenter le diamètre de l’axe et de rajouter des rouleaux dans la chenille, avec un logement plus grand.