Sphère de protection

De façon triviale, la pyramide est un moyen d’entourer d’une chambre mortuaire du plus de pierres possible pour la protéger d’un accès extérieur et non pas d’entasser des pierres au dessus d’une chambre accédée par un couloir mal défendu qui systématiquement a été violée.

Une façon de qualifier la « qualité » de cette protection est de mesurer le rayon de la sphère inscrite dans la pyramide, la chambre mortuaire située au centre de cette sphère est le lieu de la pyramide le plus protégé des atteintes extérieures.

La forme pyramidale est une alliée de la forme sphérique en ce sens qu’elle met le plus de pierres en bas,  là où des intrus peuvent mettre le plus de moyens, ceux-ci diminuant au fur et à mesure qu’on s’élève. Créant un niveau de protection homogène quel que soit l’angle d’attaque.

De plus le fait de passer de faces à degrés à faces lisses tout en augmentant la hauteur rend d’autant plus difficile une pénétration par le point où l’épaisseur de pierre est la plus faible.

Plus ce rayon est grand, meilleure est la protection.

J’ai évalué le coût de cette protection pour chaque pyramide, le prix d’une pyramide est celui de la main d’oeuvre puisque les matériaux sont déjà la propriété du roi, la main d’oeuvre coûte une ville, une logistique d’approvisionnement en eau et en nourriture, de l’administration, de l’encadrement et des soins voire des distractions.

Le prix de la main d’oeuvre et exactement proportionnel à l’énergie consommée par le processus de construction, il n’y avait pas à l’époque d’énergie fossile pour y suppléer.

Le prix énergétique de la pyramide est l’addition du prix d’extraction des pierres des carrières et du prix de leur élévation dans la pyramide.

La taille des pyramides s’est accrue principalement par l’augmentation de volume du bloc moyen, la quantité de ces blocs restant à peu près la même = 2.5 millions.

Le prix d’extraction d’une pierre n’est pas proportionnel au volume du bloc, mais au volume de la tranchée qui permet de détourer le bloc dans le banc de taille.

Connaissant la méthode utilisée pour l’extraire, on peut faire ici l’approximation suivante: La surface à tailler est celle de la face d’un cube qui fait le volume de la pyramide divisé par 2.5 millions.

Le volume du sillon est cette surface multipliée par sa largeur, on prendra ici 15 cm. Le prix énergétique est ce volume multiplié par le chiffre 11, lequel est l’énergie consommée en KWH pour désagréger 1 M3 de calcaire.

On aura retenu du chapitre ressources humaines l’équivalence 1 KWH = 1 jour x homme

Le prix énergétique d’élévation des pyramides est plus facile à calculer, c’est le prix d’élévation du même bloc moyen au centre de gravité de la pyramide multiplié par le nombre de blocs, c’est donc proportionnel à: volume total x densité du calcaire x hauteur/4.

La somme des deux est exprimée dans le tableau ci-dessous en millions de jours x hommes.

Tout cela est approximatif mais va permettre de comparer les performances des différentes pyramides

Que constate-t-on :

Base x Hauteur Coût Energie Millions x JH Rayon sphère m E/R %
Saqqarah

121 x 109 x 62

0.87

25

3.9

Meidum

144 x 92

1.76

35

5

Rouge

219 x 104,4

3.45

43

8

Rhomboïdale

190 x 104

2.82

44

6.4

Chéops

230 x 146

4.85

55

8.8

Khéphren

215 x 137

4.2

52

8

Mykérinos

104 x 65

0.88

25

3.5

Lecture du tableau:

La pyramide de Saqqarah aurait coûté 870 000 jour x homme pour 25 m de rayon de protection du roi, soit 39 000 jour x homme par mètre

La pyramide de Chéops aurait coûté 4 850 000 jour x homme pour 55 m de rayon de la sphère de protection soit 88 000 jour x homme par mètre, 5.6 fois plus de main d’oeuvre que Saqqarah pour un rayon seulement 2.2 fois plus grand.

Le mètre du rayon de la sphère de protection est un luxe coûteux!

Si les outils et méthodes utilisées pour construire ces pyramides avaient eu un rendement énergétique de 1, alors 1000 ouvriers auraient construit:

  • la pyramide de Chéops en 13 ans
  • celle de Djoser en 2 ans et 4 mois!

Les chiffres sont très approximatifs, mais les ordres de grandeurs sont justes!

Le minimum du volume pour un rayon donné aurait été obtenu pour un angle de 60°, mais alors la pyramide de Chéops aurait mesuré 170 m de hauteur pour une base de 195 m, les constructeurs se sont limités autour de 52° ce qui rend la pyramide moins haute et plus stable pour seulement une accroissement de 3% du volume.

L’angle choisi dans la pyramide de Chéops donne ce fameux rapport 14/11 de la hauteur avec la demi base.

Valeur qui a fait couler beaucoup d’encre car le cercle qui a pour rayon la hauteur fait le même périmètre que la base avec une très faible marge d’erreur.

Mais cet angle a d’autres propriétés intéressantes que personne n’a encore remarqué à ma connaissance.

sphèresDjoser-Chéops

A cet égard, la pyramide de Mykérinos est remarquable, sa face nord a fait l’objet d’une première attaque sous la forme d’un profonde entaille que certains attribuent aux hommes du sultan Malik al-Aziz au XII° siècle.

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Crédit Djedefre forum ddchampo.com

Ce qui apparaît moins est que l’archéologue britannique Vyse a profité de cette entaille pour creuser à 25 m du sol un tunnel dans la pyramide, tunnel qui s’enfonce horizontalement, puis plonge en direction de la chambre en sous-sol dont il en fait la découverte.

Il s’en est fallu de quelques mètres seulement pour que Vyse « tombe » sur le « vrai » complexe mortuaire de Mykérinos, car 25 m est justement le rayon de la sphère de protection de cette pyramide!

Voilà une belle opportunité pour les archéologues!

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Complexe mortuaire

3EtagesMonteCharge-CM

Le complexe mortuaire de Chéops ne présente aujourd’hui aucune trace directe de présence dans la pyramide, si ce n’est l’image floue délivrée par la « radiographie  » aux muons du projet « Scan Pyramid ».

Sa présence est trahie de façon indirecte par deux particularités de la pyramide:

.La niche de la chambre basse qui a fait de la chambre basse une antichambre provisoire donnant sur le puits d’accès au complexe.

. L’empilement de mégalithes sur la chambre haute

Pourquoi donc cette énorme structure faite de mégalithes de granite au dessus du plafond de la chambre haute?

  •  Pour la résistance à l’écrasement par le poids de la pyramide rien ne justifie cette superstructure, le petit toit compact de la chambre basse qui a 20 m de pierres en plus de pression a très bien tenu.
  • Rien ne la justifie non plus au plan de l’hydraulique.

Quand les murs de la chambre haute ont été posés, l’altitude de l’assise est 49 m et il y a face au déboucher de la cage qui amène les blocs, la grande galerie en cours de terminaison, elle fait encore un grand trou de 27 M² sur  la surface de l’assise, ce trou aurait empêché de poser les chevrons nord du toit de la chambre haute si l’on avait voulu fermer le volume de la chambre haute directement par les chevrons, comme ce fut fait pour la chambre basse. Ce n’était pas une erreur de conception de la chambre haute, mais la mise en oeuvre d’un plan visant à construire le complexe mortuaire.

Car la pose des chevrons à cet endroit aurait donné un relief à l’assise et les constructeurs avaient besoin entre la cote + 52 m et la cote +60 m d’une assise bien plane pour construire le complexe mortuaire.

Le seul moyen pour satisfaire ce besoin était de rehausser les chevrons du toit au dessus de la cote + 60 ce qui fut fait par cet incroyable empilage de mégalithes.

Il y avait conflit réciproque entre les deux constructions, chambre haute et complexe mortuaire.

Chacune des deux constructions se partageant la cage de l’ascenseur du premier étage.

Les mégalithes de la chambre haute dégageaient vers le sud à leur arrivée sur l’assise pour rejoindre leur logistique de pose, les blocs du complexe mortuaire dégageaient vers le nord avec leur logistique de pose. Ainsi les deux constructions pouvaient s’élever en même temps sans se gêner.

Il est évidemment impossible pour le moment de parler de la construction du complexe mortuaire, l’information sur celui-ci manque totalement!

Cependant on peut se douter que l’architecture du complexe mortuaire obéit aux même règles de construction que les chambres connues.

D’abord une antichambre qui donne sur la cage d’accès, dans une position symétrique à celle de la chambre basse, possiblement identique à la chambre basse, en position centrale cette antichambre se place juste au dessus du toit de la grande galerie et le conduit oblique nord de la chambre haute (conduit de « ventilation ») a du être déplacé de 4 m vers l’ouest pour ne pas la « percer ».

Puis la chambre mortuaire proprement dite de construction semblable à celle de la chambre haute en granite avec des joints étanches car éternité ne rime pas avec humidité, cette chambre étant accédée par un corridor de liaison avec l’antichambre, corridor sans doute obturé de façon étanche par un monolithe après l’inhumation. Il y a peut être des chambres complémentaires contenant du mobilier funéraire?

Cependant une chose me paraît certaine, il n’y a que 8 m entre la cote 52 et 60, les toits de l’antichambre et de la chambre mortuaire, sont forcément au même niveau et s’ils sont au même niveau ils ne peuvent pas être cote à cote car alors ils se seraient mutuellement gênés pour être posés car il n’y a pas l’espace pour surélever un toit.

Ils sont donc plus ou moins dans le prolongement l’un de l’autre.

Quelle orientation pour le faîte? Forcément nord-sud.

Pourquoi? Parce que dans l’axe nord sud, il y a sous le complexe mortuaire toute la maçonnerie de la grande galerie qui prend appui sur le soubassement rocheux, les constructeurs pouvaient donc « à l’économie » allonger le bâtiment.

Dans le sens Est-ouest il aurait fallu depuis la base monter une maçonnerie sur 52 m de hauteur spécialement pour le complexe mortuaire.

C’est ce que confirme l’image de « scan pyramid » avec son « big VOID »

cheopscomplexe

Donc toute la complexité de gestion des mégalithes, n’était pas justifiée par le fait de construire la chambre d’alimentation en eau d’un ascenseur, mais par la construction du complexe mortuaire du roi juste à à coté.

Niche de la chambre basse

Chambre des herses

Herses et sarcophage factices

Talon d’Achille ?

Talon d’Achille?

La pyramide est une forteresse qui signale le roi et le protège pour l’éternité, à ce jour elle s’est révélée 100% efficace sur toutes les 7 grandes pyramides.

Aucun roi n’a été dérangé, car c’est une double cuirasse qui les protège une couche physique additionnée d’une couche psychologique toutes deux très bien conçues et dont la mise en oeuvre a été quasi parfaite.

Mettons nous à présent dans la peau de « Indiana Jones » missionné par le « projet scan pyramid » pour aller découvrir le roi, là où les muons ET MON ETUDE l’ont placé.

Sachant où il est, comment accéder au complexe mortuaire de Chéops ?

 

  • Par le haut, il y a 86 m de pierres de remplissage au dessus du toit.
  • Par les cotés, il y a un tunnel de 60 m de long à creuser à l’horizontale dans les pierres de remplissage instables à 55 m d’altitude.
  • Par dessous, il faut « oublier » de passer par le puits auquel on peut aisément accéder via la niche de la chambre basse, car dans ce puits, il y a 34 m de pierres entassées à la verticale les unes sur les autres à recevoir sur la tête.
  • Directement par le plafond de la grande galerie? Comment travailler dans ce volume trop étroit dont la base est en pente 8 m plus bas, et en cassant la voûte se recevoir un éboulement de blocs sur la tête.

Le bunker du véritable complexe mortuaire est autrement mieux défendu que la chambre haute avec les 3 herses d’opérette que les constructeurs ont laissé en pâture aux futurs « visiteurs ».

La grande pyramide cependant souffre d’une faute de conception par rapport au concept de la sphère de protection.

La GRANDE GALERIE au bout de la galerie ascendante trace une route « gratuite » de 80 m de long ,de la base droit vers le bunker du roi, le sommet de cette dernière est à la cote 50 m alors que le bunker commence à la cote 55 m, un monument de 230 m de coté, 146 m de hauteur pour ne laisser que 5 m de pierre comme protection?.

Certes la voûte très haute et très étroite de la grande galerie, sorte de pyramide en creux, est un obstacle important pour qui voudrait y percer un trou au dessus de sa tête.

Mais le mur vertical à l’extrémité sud de la grande galerie est son point faible, ce d’autant plus que les constructeurs eux même l’on encore affaiblit en y creusant une galerie sans la reboucher.

Avaient-ils conscience de cette lacune? 

En mettant en place une « chambre du roi » bien plus soignée que les précédentes en taille, qualité de fabrication et qualité de protection avec en prime un sarcophage, ils ont fait leur possible pour détourner les visiteurs d’aller chercher la « vrai chambre ». Il faut reconnaître que ce subterfuge a marché et chose étrange, sans déclasser les « chambres funéraires » des pyramides précédentes bien plus grossières!

Chose plus étonnante encore, le très orthodoxe Gilles Dormion dans son ouvrage « la chambre de Chéops » a magistralement démontré le subterfuge, sans que ça mette en émoi la communauté archéologique. Le consensus faisant de la chambre haute la « chambre du roi » est en béton!

Cette forteresse aurait-elle son « talon d’Achille »?

S’il en était un, il démarrerait en haut du mur sud de la grande galerie par un tunnel étroit qui aujourd’hui encore mène à la chambre dite de « décharge » de Davison, il est à quelques mètres en hauteur et en distance du complexe funéraire.

En décaissant à la verticale sur 5 m à la sortie de la grande galerie et en creusant à l’horizontale plein nord,  5 m plus loin on tombe sur le mur de l’antichambre du haut.

Cette antichambre étant très probablement vide, devrait n’avoir de murs qu’en calcaire facile à percer pour entrer dans ce volume peut être semblable de celui de la chambre basse et donner aux nouveaux visiteurs un espace de travail « confortable » pour entreprendre le mur en granite de 1.5 m d’épaisseur du bunker royal.

Probablement que la première phase d’exploration serait un trou de quelques centimètres de diamètre pour laisser passer un endoscope, puis qui sait? plus tard un petit drone prendrait la relève…etc..

Cependant il y a un mais...

Et si anticipant sur ces tentatives de pénétration, les constructeurs avaient « noyé le bathyscaphe royal » dans une « piscine » de sable sous pression?

A 55 m d’altitude, il reste 91 m de pierres au dessus, soit l’équivalent de la pression existante dans l’océan à la profondeur de 230 m!

Les constructeurs avaient les moyens et la compétence architecturale, pour placer le « bunker » royal dans une sorte de grande piscine, de telle façon que du sable très fin, issu de la taille des pierres dans les carrières, puisse y être entassé tout autour.

Les poutres fermant la chambre haute avec une portée de 5 m ainsi que l’incroyable entassement de mégalithes au dessus de cette chambre attestent de la capacité des constructeurs à bâtir une structure gigantesque et ouverte.

Il est donc possible que ce « mur de sable » protégeant le complexe mortuaire, ait été mis sous pression en le fermant en partie supérieure, par des dalles « flottantes »  coulissant dans des puits « ouverts » remplis de sable.

Ces puits ouverts ainsi que le complexe mortuaire s’appuyant sur la maçonnerie de la pyramide partant de la base englobant la grande galerie et montant jusqu’à la base du complexe mortuaire.

Ainsi autour du bunker royal, il pourrait se trouver un mur de sable sous 23 kg/cm² de pression, faisant un volume d’environ 1000 M³, de quoi remplir intégralement la grande galerie.

On peut imaginer ce qui se passerait, si perçant dans le plafond de la grande galerie un trou même de quelques centimètres de diamètre, une équipe tentait d’accéder au plancher de la chambre mortuaire pour y passer un endoscope.

Un trou de 3 cm de diamètre avec 26 kg/cm² de pression donne lieu à une force verticale de 2 KN impossible à contenir si cela n’avait pas été prévu à l’avance. Au moment où le forêt débouche lui et la perceuse sont éjectés et échappent des mains, une douche de sable fin sous pression s’abat sur les opérateurs et les aveugle, il est temps de déguerpir et vite!

Au bout de quelques heures, la grande galerie, la galerie ascendante, et la percée Al Ma’mûn seraient remplis de sable fin et condamnées pour un bon moment!

On peut imaginer la panique si cet événement se produisait dans l’étroit boyau creusé en haut du mur sud de la grande galerie!

Le roi est bien protégé!

 

 

Herses et sarcophage factices

Sarcophage-coin

Bien que personne n’ait jamais signalé la moindre trace d’un débris de couvercle ce sarcophage présenté par le « consensus » comme ayant contenu la momie du roi, est un des objets au monde le plus photographié, mesuré, autopsié..et interprété!

  • Pour moi, lors de la construction de la pyramide ce bloc dont la face sud placée sous le « faux linteau » fermait le volume de la chambre haute, placé ainsi, sa face nord dépassait de quelques centimètres l’entrée de l’accès par la grande galerie, permettant à l’eau relâchée par la vanne guillotine que constituaient en fait les deux faux linteaux de s’écouler dans la grande galerie.
  • Puis pyramide terminée il a été engagé de toute sa longueur dans l’entrée de la chambre haute (sans couvercle) pour la fermer en complément des herses placées dans l’antichambre.
  • config herse sarco

Il fait avec les herses partie d’un scénario « diabolique » mis en place par les constructeurs pour leurrer les futurs « visiteurs », ce scénario fonctionne encore aujourd’hui à 100%. Lire la suite

Inhumation et rebouchage

Le jour de l’inhumation, le cortège funéraire en grande pompe arrive à la pyramide, venant du temple bas, par la chaussée d’accès au temple haut à l’Est de la pyramide.

Les célébrations terminées le sarcophage du roi disparaît derrière le rideau au fond à l’ouest du temple  vers le dispositif de chargement des blocs le long de la face est de la pyramide qui va le conduire après une ultime ascension vers la descente au royaume des ombres.

Dès la cote 85 m atteinte les cages et puits ont été comblés et bouchés et l’entrée de la galerie d’accès de blocs bouchée elle aussi est désormais sous le parement

Ne connaissant pas le protocole funéraire des anciens Égyptiens, comptetenu de l’exiguité de la cheminée d’accès vers le complexe mortuaire, il est probable que l’essentiel du bric à brac qu’à pu être le bagage du roi pour son voyage éternel ( si j’en crois ce qui a été trouvé dans la tombe de Toutankamon) a depuis longtemps été posé dans le caveau quand les ascenseurs étaient encore en service.

Maintenant ce sont les derniers souvenirs, bagages de cabine, qui accompagnent le roi ainsi qu’une poignée de fidèles dont une partie de la famille.

Probablement qu’un chariot spécial a été construit pour recueillir et faire monter le long des 185 m de la face tour à tour le sarcophage royal ,ses bagages et les accompagnateurs, car la plateforme providoire au sommet de la pyramides était très probablement assez étroite.

Ensuite la descente dans cette cheminée de 2.5 x 1 m de section et 60 m de long, a probablement été freinée depuis la base par la monté d’un certain nombre d’opérateurs sur une corde de rappel le long de la face, opérateurs qui se chargeront par la suite de remonter puis faire redescendre le cortège sur la base de la pyramide.

……………………………………………………

Niche de la chambre basse

Compte tenu de ce qui suit, il ne m’est plus possible de continuer à nommer ce volume « chambre de la reine ».

Chambre-Reine

La niche a été crée en construisant la chambre, pour connecter celle-ci au couloir qui la prolonge vers l’Est. Ce couloir a été comblé par les constructeurs et partiellement dégagé par des pilleurs. G.Dormion dans son livre « la chambre de Chéops » a décrit cette galerie avec une grande précision, il en résulte que seule la partie haute du couloir qui fait une section de 0.87 m x 1.05 m a été dégagés sur 5 m de profondeur dans la maçonnerie en extrayant les pierres, puis prolongé sur 10 m en creusant dans le libage. La partie basse reste encore obstruée par des blocs qui seraient extractibles si l’on s’en donnait la peine, on serait alors dans une maçonnerie de 5 m de profondeur en présence d’une galerie de 1.54 m de large et 0.87 m de haut à la base, prolongée en hauteur par la partie aujourd’hui dégagée, qui ne fait que 1.05 m de large, la hauteur du couloir était donc à l’époque de 1.7 m.

La voûte de la niche en encorbellement, vient de sa largeur à la base 1.57 m qui dépasse la « norme » de deux coudées maximum (1.05 m) pour un linteau. Cet encorbellement se poursuit sur deux niveaux dans le couloir qui prolonge la niche, encorbellement coiffé dans le couloir par d’énormes linteaux sur 5 m de longueur, car alors la largeur du couloir ne fait que 1.05 m. Il est curieux que dans le mur de la chambre basse cette niche soit en encorbellement car au plan fonctionnel elle est déchargée par la voûte en doubles chevrons qui protège le volume de la chambre. Donc cette forme a été décidée pour une raison qui reste à élucider…

Contrairement à tous les autres corridors de cette pyramide, le boyau fait 1.7 m de hauteur, c’est donc que contrairement à tous les autres à l’exception de la grande galerie qui font de 1 à 1.2 m, il a eu une fonction de circulation pour des humains.

Ce couloir a été utilisé tel que ( pour quelle fonction?) jusqu’à ce qu’il ait été bouché par les constructeurs eux-même très probablement une fois le roi inhumé.

Dans mon hypothèse, pendant toute la phase de construction sa fonction était purement hydraulique, il alimentait en eau le puits du deuxième étage situé dans la maçonnerie attenante au nord du boyau et à l’est de la chambre.

Une fois la construction terminée, il a été modifié pour faire communiquer la chambre basse avec la cage de l’élévateur de l’étage de la grotte située toute proche à l’est dans la même maçonnerie, une pierre de 1.05 m de largeur au milieu et au nord du couloir témoigne de se passage bouché.

Pourquoi?

Pour acheminer le roi dans sa dernière demeure il fallait  faire une étape intermédiaire dans la cage verticale y conduisant, car le complexe mortuaire du roi, à 55 m de la base, ne pouvait être atteint dans la cage du premier étage en une seule course du flotteur, celle-ci étant limitée à 33 m à charge zéro.

A ce moment, la construction de la pyramide étant terminée, le puissant flotteur de l’étage de la grotte qui a élevé 2.6 millions de blocs été devenu inutile.

Il fut retiré du puits et remplacé par un flotteur submersible de deuxième génération beaucoup plus léger, car la mission du flotteur a changé et les masses à élever devenaient bien plus faibles.

  • En un premier temps le nouveau flotteur devra porter la dépouille mortelle du roi, son mobilier funéraire et la suite des accompagnants dans le complexe mortuaire en faisant étape dans la chambre basse.
  • Cette mission nécessite un fonctionnement statique du flotteur.

Pour aller du niveau de la chambre basse au niveau du complexe mortuaire, il restait donc une course pour le flotteur de 55 – 21 (niveau de la chambre basse) = 34 m  ce qui ne colle pas avec la profondeur du puits dans lequel coule le flotteur qui faisait initialement 33 m.

Cependant, pyramide terminée, il n’y avait plus de trafic de blocs passant dans la galerie d’accès qui faisait 8 m de haut pour le passage des mégalithes, une telle hauteur devenait maintenant inutile et cette galerie avait de toutes façons vocation à être comblée.

Les constructeurs l’ont comblée partiellement par le bas au niveau du pas de chargement pour ne laisser qu’une hauteur sous plafond de l’ordre de 2 m, soit un gain de 6 m pour le point haut du puits.

Donc le débouché du puits qui était à 5 m a pu être relevé à 11 m, la longueur du puits  passant alors à 39 m pour une course de 34 m, laissait pour le flotteur un tirant d’eau minimal 39 – 34 =  5 m ce qui autorise un flotteur pouvant peser jusqu’à 20 t en charge car sa section pouvait être de 4 M².

Que constate-t-on aujourd’hui?

Centré sur la niche à 86 cm du sol, on trouve un boyau de 1.05 m de large, 85 cm de haut, qui visiblement a été dégagé on ne sait par qui (les ouvriers d’Al Ma’mûn?), par l’enlèvement sur 5.5 m de longueur de pierres bien taillées qui y avaient été assemblées par les constructeurs pour finir de combler les vides intérieurs de la pyramide et celui là est particulièrement compromettant!

Se pose la question où étaient en attente les blocs qui ont rebouché de cette galerie une fois le roi inhumé?

Le volume à reboucher étant de 1.54 x 0.86 x 5 m en partie basse et 1.05 x 0.85 x 5 m en partie haute.

Les pierres pour cet usage ne pouvaient qu’être dans les volumes de la chambre basse et du couloir horizontal attenant car il était impossible de les faire entrer dans la pyramide roi inhumé.

Or il se trouve dans ce couloir horizontal à l’entrée de la chambre une dépression de 1.05 x 0.53 x 5.5 m qui aurait pu loger en attente les pierres (maintenant disparues) qui obturaient la partie haute du couloir en faisant un dépassement de 0.32 m qui aurait été une gène fonctionnelle pour le fonctionnement hydraulique, pour la partie basse du couloir il ne restait comme option que la chambre basse elle même.

Pour ne pas que le niveau de ces pierres dans la chambre ne dépasse celui du niveau de la galerie horizontale il aura fallu bouleverser le dallage de la chambre pour les enfoncer d’environ 35 cm, pour ensuite le refaire dans l’état actuel une fois les blocs extraits et placés dans le corridor de la niche.

G.Dormion dans son ouvrage « la chambre de Cheops » des pages 247 à 258 fait une analyse très détaillée de ce dallage qui montre qu’il a été remanié.

Photo1

Sur le schéma, la pierre grise en partie basse est ce qu’il reste de la maçonnerie de rebouchage non dégagée, vue en perspective vers le milieu du boyau à gauche on voit un autre bloc de 1 m de large qui donne sur la cage du premier étage.

Ce vestige NE LAISSE AUCUN DOUTE POSSIBLE, c’est bien un corridor de 5 m de long, 1 m de large, 1.7 m de haut protégé par un linteau, propre à faire circuler des hommes, des pierres et du matériel.

Il conduit OBLIGATOIREMENT vers un volume situé au nord derrière les blocs qui n’ont pas été retirés.

Ce volume ne peut être que la cage du monte charge de l’étage de la grotte (pendant la construction ce boyau amenait l’eau de la chambre basse au puits du deuxième étage séparé de la cage du premier étage par une paroi).

On doit cette description très précise de l’environnement de la niche à Gilles Dormion dans son ouvrage « la chambre de Chéops ».

Ce schéma donne une vue plongeante coté Est de la chambre basse, linteau retiré, le volume moutarde du premier plan est sensé représenter une partie des pierres de remplissage.

On voit dans le prolongement de la niche la maçonnerie décrite par Dormion et en gris clair les pierres qui ne demandent qu’à être retirées pour donner accès à la cage du monte charge du premier étage.

Vue du nord, ce corridor tel qu’il était au moment de son utilité,  il aurait pu tourner court au niveau de l’accès nord, mais il se prolonge en laissant un volume apparemment inutile, mais on verra plus loin que ce volume aurait pu servi à stocker du lest sous la forme de lingots de cuivre.

Linteaux enlevés, la vue du dispositif complet, le volume intérieur de la cage est représenté en bleu, sa maçonnerie en bistre.

Pour moi, il est tout à fait inattendu que G.Dormion qui par ailleurs a fait des analyses for pertinentes de l’architecture de certaines pyramides, n’ait pas cherché à approfondir la fonction d’une maçonnerie se trouvant derrière une autre maçonnerie, celle de la chambre basse, elle ne peut pas être là pour rien!

Vue du dispositif complet, la galerie d’accès Est, donne sur la salle de chargement du monte charge en bleu, dont la cage monte jusqu’au niveau 60 car elle y a acheminé les mégalithes du toit de la chambre haute et elle donne accès au complexe funéraire du roi.

Kheops1&2

En rose au premier plan le puits du premier étage, en rose au deuxième plan, le circuit d’eau du deuxième étage, prolongé en bleu clair par sa cage d’ascenseur, le petit volume en vert est le corridor de passage entre la cage du premier étage et la cage du deuxième étage, le volume bleu-violet à droite est la galerie d’accès des pierres, terminée par la chambre de chargement avec son toit à double pente.


…La pyramide étant maintenant terminée…

Le lourd et puissant flotteur oscillateur du premier étage, a été démonté et retiré pour être remplacé par un flotteur submersible deuxième génération.

Le puits vertical dans lequel il coulisse a été préalablement obturé en partie basse pour n’avoir à remplir ni le volume de la grotte ni le volume de la galerie descendante et du puits de service.

 78 M³ d’eau tiennent dans le puits dont le point haut arrive à la cote 11 m.

La mission qui attend ce flotteur est la suivante, élever le sarcophage du roi, son bagage funéraire et son cortège vers la chambre d’éternité.

Cette mission se prépare:

Le roi et son cortège et surtout les bagages pesaient un certain poids qui a été fixé par avance.

Pour faire fonctionner le flotteur il faut que le poids que le flotteur monte soit légèrement inférieur au poids qui le fait couler.

Pour faire monter tout ce qui devait se trouver finalement dans le complexe mortuaire, il fallait y stocker AVANT l’inhumation pendant que les ascenseurs oscillants  fonctionnaient, le même poids sous forme de lingots de cuivre qui attendaient le jour J.

Mais où les stocker?

A la fois au niveau de la chambre basse devenue première antichambre et au niveau de l’antichambre haute, car il y avait un transport en deux étapes.

Chambre basse: dans la partie cul de sac du corridor qui fait une volume de 2.5 M³ = 1.75 x 1 x 1.5 m  pouvait contenir 22 t de lingots, le poids maximum du cortège funéraire du roi et de ses bagages pour l’éternité.

On peut penser que le même dispositif se retrouvera dans l’antichambre haute au niveau 55 m.

Pour fixer les idées, le flotteur pouvait élever 20 t de charge au maximum, mais ce qui se trouvait sur le plateau pouvait ne peser que 2 t par exemple: Il fallait depuis le pas de chargement, lester le flotteur à 18 t -100 kg et mettre sur le plateau 2 t de charge utile.

Le flotteur s’élève jusqu’au niveau de la chambre basse, la charge utile est évacuées et remplacée par 2 t + 100 KG de lest pris dans le corridor, qui font couler le flotteur.

Et ainsi de suite, jusqu’à ce que tout le lest ait été utilisé et que le cortège funéraire dans son intégralité ait atteint la chambre basse dans laquelle il attend son deuxième déplacement.

Ceci fait, pour atteindre depuis la chambre basse, l’antichambre haute au niveau du complexe funéraire, il fallait prolonger le flotteur d’une réhausse de 21 m qui avait été stockée préalablement en partie haute de la cage, le niveau de chargement étant maintenant celui de la chambre basse, la même procédure permettait alors de faire passer tout le cortège dans l’antichambre haute, le lest stocké dans l’antichambre haute, passant dans la partie réservée du couloir de la chambre basse.

Une fois l’inhumation terminée, l’opération inverse a pu faire passer les accompagnants du roi, d’abord de l’antichambre haute à la chambre basse, puis de là au niveau de la base. Dans cette opération c’est le cortège lui-même, moins le roi et son mobilier qui aurait servi de lest pour faire couler le flotteur.

On peut constater ainsi qu’à une époque le corridor de la niche de la chambre basse a connu un trafic intense, il a vu passer beaucoup de cuivre et du beau monde.