Les démolisseurs d’Al Ma’mûn se sont découragés à l’assise 201, en fait 201-202-203 car il reste 3 niveaux présents au sommet de la pyramide.
Yukinori Kawae de l’Université de Nagoya a fait une communication sur une modélisation 3D de certains éléments de la pyramide de Chéops, dont le sommet dans son état actuel:
Nagoya University credit
les 104 pierres visibles des assises 201 à 203 ont été mesurées et modélisées.
On y apprend la dispersion des dimensions
Il semble bien d’après cette dispersion qu’en majorité les blocs qui sont posés sur cette assise ont été extraits de 4 bancs de tailles différents, dont l’épaisseur des couches géologiques aurait pu être autour de 0.6, 0.8, 0.9 et 1 m,
le poids médian étant autour de 1.8 t, mais avec une valeur maximale de 4.2 t à cette hauteur.
Le poids de ces blocs à cette hauteur permet de comprendre pourquoi les démolisseurs se sont découragés!
Les blocs semblent avoir été posés en rangées dans une direction EO, avec un calepinage soigné bien que les joints soient assez grossiers, par contre les hauteurs semblent toutes identiques avec une faible dispersion.
La représentation précise des vestiges de ces 3 assises m’a permis de repérer deux pierres particulières qui obturent une section rectangulaire de 1.07 × 2.5 m orientée NS dont le coin nord est est pratiquement dans l’axe NS et à 1 m à l’ouest de l’axe EO.
La photo ci-dessus montre sur ce bloc un personnage assis, mais surtout on peut remarquer qu’il n’est pas appareillé avec les blocs qui sont sous lui, comme d’ailleurs le bloc devant lui avec aussi un personnage assis, ce qui laisse supposer que ces blocs bouchent une cheminée!
Par contre la situation de cette cheminée est assez éloignée de celle de la cage des ascenseurs à flotteurs, ce qui tendrait à confirmer l’hypothèse que cette cheminée n’est liée aux ascenseurs à flotteurs et donc qu’elle a été construite avec les assises utilisant un autre procédé que les ascenseurs à flotteurs.
Ainsi les assises à partir de la hauteur 85 m , la portée du troisième étage, ont été posées sans système hydraulique très probablement en faisant monter les pierres le long de la face orientale compte tenue de l’orientation des rangées.
La disposition de cette cheminée, indique que non seulement les 60 derniers mètres de la pyramide ont été réalisés très certainement en faisant monter les pierres le long d’une face, mais aussi que cette cheminé aurait été la voie par laquelle le sarcophage du roi a cheminé le jour de l’inhumation, avant d’être soigneusement bouchée.
On trouve ici la transcription aux grandes pyramides de l’ancienne coutume d’accéder au caveau royal par un puits vertical, mais ici au lieu d’être en sous sol le caveau est niché au centre de la pyramide et l’accès du puits est à plus de 100 m du sol au sommet de 4 faces lisses et pentues.
Qui pourra se permettre de dégager l’accès au caveau royal si bien protégé?
Les démolisseurs de la pyramide qui semble-t-il avaient de gros moyens, se sont découragés à l’assise 201!
Il y a au dessus de l’entrée de la galerie descendante, une ferme en double-chevrons superposés, ce que l’on ne voit pas est la voûte aujourd’hui disparue qui prolongeait ces chevrons vers le nord sur une longueur de 5 m environ. Il y a visible la trace des culées sur lesquelles reposaient les chevrons et l’on peut encore voir les restes de 2 chevrons qui ont été cassés on en connait donc l’épaisseur.
Crédit Monnier
Il est fortement probable que les chevrons manquants aient été cassés par ceux qui ont démonté en partie la pyramide, présumés être les ouvriers d’Al Ma’mûn.
Cette voûte signifie que pendant la construction de la pyramide l’espace au dessus était recouvert des blocs de construction et cette voûte créait un espace en dessous dans lequel pouvaient se dérouler des opérations humaines.
Cet espace était donc fermé coté nord pendant toute la construction de la pyramide par les blocs de remplissage recouverts des blocs du parement . Ce mur nord devait être traversé par un couloir dont on ne saura jamais rien permettant l’accès par l’extérieur à cette chambre et lui donnant un peu d’éclairage.
Au sud d’un empilage de 3 gros linteaux aujourd’hui visibles, le projet « Scan pyramid » a détecté la présence d’un vide:
Image publiée par le CEA
L’image ci-dessus suggère que ce volume présente deux parties, celle le plus au sud fait environ 2 m de large sur 10 m de long qui communique au nord avec un volume plus large environ 4 à 6 m et long d’environ 2 m.
D’après les observateurs du CEA la hauteur de ce volume serait d’environ 4 m.
La partie sud ayant environ 2 m à sa base devrait donc s’élever en encorbellements d’une façon semblable à « la niche » de la chambre basse, par contre la partie nord bien plus large devait être couverte par une voûte semblable à celle dont le vestige est visible à l’entrée, dégageant une surface au sol assez faible 8 à 10 M² mais suffisante cependant pour permettre à des opérateurs de travailler. L’aspect de ce volume vu du nord pourrait ressembler à la niche de la chambre basse:
Une vue du sud en enlevant une partie de la maçonnerie, montre l’arrière du linteau crénelé, dégagé de la voûte et déplacé vers l’ouest reposant sur le bloc en calcaire de Turah:
En dessous du linteau crénelé on pourrait découvrir une sorte de « bonde » faite d’une encastrement obturé par un bloc, que l’on aurait pu soulever depuis le volume nord à l’aide d’un levier prenant appui sur le troisième linteau.
Dans la partie visible 3 linteaux qui se suivent en se superposant ferment ce volume, ces linteaux se situant sous une voûte n’ont jamais eu à supporter une charge au dessus, pourtant ils sont très (trop) gros, le premier linteau mesurant 2.8 m de hauteur pour 3.7 m de longueur et 1 m d’épaisseur, chacun pèse de l’ordre de 20 t .
Pourquoi cette débauche de matière en ce lieu?
La seule explication logique est qu’ils avaient à contenir une force créée par une pression hydraulique dans la galerie descendante qu’ils recouvrent.
Pour trouver une explication fonctionnelle à tout ce dispositif, il faut maintenant revenir au fonctionnement des ascenseurs hydrauliques contenus dans la pyramide.
Il existait une phase de construction de la pyramide correspondant à l’élévation des mégalithes principalement de la chambre haute et du complexe mortuaire, dans laquelle on avait à faire varier le niveau du circuit d’eau constitué de la galerie descendante, du puits élévateur (encore à découvrir), de la galerie ascendante et de la galerie horizontale. de 21 m à -12 m environ.
Pour vider ce circuit les constructeurs disposaient d’une évacuation au niveau 7 m qui est devenue la « percée Al Ma’mûn », mais pour faire descendre encore ce niveau de 7 à – 12 m, le meilleur moyen était d’évacuer l’eau par le haut de la galerie descendante, et pour la récupérer aisément par la suite de la stocker dans un réservoir situé au niveau de « l’entrée ».
Le vestige visible de l’entrée ainsi que le volume détecté par « scan pyramid » nous expliquent clairement comment ce dispositif aurait pu fonctionner.
Dans cette séquence d’élévation des mégalithes, la galerie descendante ainsi que le volume à découvrir étaient remplis d’eau, l’entrée étant à la hauteur 15 m et le niveau d’eau dans le circuit pouvant atteindre 21 m (niveau d’eau dans la galerie horizontale), ces linteaux devaient contenir la pression d’une colonne d’eau de 6 m de hauteur.
Pour tenir 6 m de colonne d’eau il ne fallait pas moins que 6 / 2.5 (densité de la pierre) = 2.4 m de pierre à la verticale, mais cette dalle étant inclinée d’un angle de 26° il fallait que sa hauteur ne soit pas inférieure à 2.4 / cos (26°) = 2.7 m pour le premier linteau et maintenir la face supérieure des deux linteaux suivants au moins au même niveau que celui du premier.
Mais là encore on constate qu’au lieu de se maintenir le niveau des linteaux suivants remonte, pourquoi?
C’est qu’il y avait derrière ce mur constitué par les 3 linteaux superposés une hauteur d’eau qui pouvait dans certaines circonstances atteindre le niveau 22 m.
Donc ces 3 dalles superposées devaient par leur poids contenir la force horizontale crée par la colonne d’eau contenue dans le volume à découvrir. Ce mur faisant environ 7 M² la force horizontale qui le poussait alors vers le nord était de 21 t, comme les linteaux sont inclinés de 26° il fallait que le poids cumulé des trois linteaux ne soit pas moins de 21/sin 26° = 50 t .
Le poids ne faisait pas peur aux constructeurs de la pyramide, c’est le moins qu’on puisse dire et la masse des trois linteaux que l’on peut observer répond à l’exigence.
Le sol de ce volume arrière à découvrir que l’on peut qualifier de réservoir devrait être à l’horizontale avec une légère contre pente pour pouvoir être vidé en totalité donne en partie nord sur un dispositif d’étanchéité, une (grosse) bonde, permettant à volonté de retenir l’eau dans ce réservoir ou en la soulevant de laisser l’eau du réservoir se déverser dans la galerie descendante.
Ce n’est pas un hasard si en ce lieu G.Dormion (La Chambre de Chéops p 283) a observé un joint ouvert autour du cinquième linteau (à partir de l’entrée) recouvrant la galerie descendante.
Crédit G.Dormion
Ces joints ouverts auraient pu laisser s’écouler dans la galerie descendante l’eau contenue dans le réservoir
L’accès à ce réservoir depuis la chambre aujourd’hui détruite située en partie nord, pouvait se faire grâce au « linteau crénelé ».
On remarque encastré dans le faîte de la voûte un espace qui a été obturé par un linteau portant des encoches qui manifestent des traces d’usure appelé généralement le « linteau crénelé » (pour une meilleure compréhension, la voûte visible a été retirée de l’illustration).
Environ 3.15 m de long, 1.87 m de hauteur, épaisseur inconnue mais probablement de l’ordre de 1 m.
Sur une profondeur de 20 à 35 cm des créneaux ont été taillés dans ce linteau, dont la fonction est resté longtemps énigmatique.
Curieusement ce linteau ne rentre sous les chevrons de la voûte en partie sud que de 20 cm ce qui est inhabituel, il repose sur un bloc en calcaire fin de Turah dont on peu constater que la surface horizontale bien lisse est percée de 3 trous de 7 cm de diamètre.
Crédit G.Dormion
J’en fais l’interprétation suivante = nous sommes en présence d’une porte étanche coulissante!
Voici comment manœuvrer cette porte:
Avec un levier en s’appuyant sur le troisième linteau, le plus au sud, on peut repousser de 25 cm environ vers le sud ce linteau crénelé en le dégageant des chevrons, les 3 trous auraient pu recevoir des piges en cuivre ou en granite servant de point d’encrage à un point d’appui pour un levier qui s’engageant dans les « créneaux » auraient pu faire coulisser cette porte dans l’axe EO en libérant un passage. Evidemment on ne connait pas la configuration du volume dans lequel ce linteau pouvait se déplacer, mais on peut anticiper qu’il aurait libéré un passage suffisant pour permettre l’accès d’opérateurs dans le réservoir.
La galerie descendante fait 1.2 m de hauteur, étant inclinée à 26.6° la hauteur du passage pour un homme en position verticale fait 1.2/ cosinus( 26.6 ) soit 1.34 m, un enfant peu y tenir debout facilement.
G.Dormion dans son analyse de la galerie descendant a remarqué un linteau, le cinquième exactement en partant de l’entrée, dont les joints sont libres de tout mortier et qui ne fait que 75 cm de large. Ce vide autour du linteau aurait bien pu permette de faire laisser passer de l’eau entre le réservoir et la galerie descendante. Probablement qu’une bonde (qui reste à découvrir) située sur le sol du réservoir au dessus de ce linteau permettait de maîtriser la quantité d’eau à déverser dans la galerie descendante.
Cette bonde aurait pu être manœuvrée facilement depuis la chambre de l’entrée par un levier s’appuyant sur le troisième linteau, ce levier aurait pu être lié à la bonde par une corde passée sous des piges engagées dans des trous proches de son sommet comme on peut les remarquer sur le reste de « herse » trouvé dans l’entrée.
Crédit G.Dormion
Ainsi avec ce dispositif, en faisant passer l’eau de la galerie descendant au réservoir à l’aide d’une chaîne de seaux on pouvait vider le circuit du niveau 7 m jusqu’au niveau -12 m, pour le reremplir par la suite en ouvrant la bonde. La section du puits élévateur étant de 4 M², il fallait pouvoir stocker (7 + 12) × 4 = 76 M³ dans le réservoir, ce qui correspond peu ou prou au volume détecté par scan pyramid.
La pièce de granite cassée trouvée dans l’entrée que le consensus des archéologues a qualifié de « herse » (de la chambre des herses) aurait bien pu jouer le rôle d’une vanne pour obturer la galerie descendante en son extrémité haute à peu près à hauteur du premier linteau niveau + 15 m, mais tout le dispositif qui aurait pu aller avec à été détruit par les démolisseurs.
En effet il été nécessaire d’obturer le haut de la galerie descendante au niveau 15 m quand le niveau d’eau dans le circuit pouvait atteindre 21 m.
Cette vanne aurait été d’une largeur très légèrement supérieure à la largeur de la galerie et « enfoncée » à force par rotation pour obtenir l’étanchéité, puis sécurisée par une cale s’appuyant sur la maçonnerie nord.
L’ouverture de cette vanne se devait d’être brusque pour créer un front de dépression dans le circuit d’eau, cela était facile à obtenir avec un coup de masse bien placé qui aurait fait céder le blocage par frottement, après avoir retiré la cale de sécurité.
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** Depuis la découverte du « big VOID » par le projet « scan Pyramid » les tenants de la théorie des rampes recherchent dans l’entrée un passage secret qui conduirait via une hypothétique galerie secrète passant au dessus de la grande galerie au « Big Void » repéré par le projet scan pyramid.
Ils en ont un besoin absolu, car en l’absence de cette entrée suivie d’une galerie secrète, le seul accès possible au Big Void se trouverait à la verticale de la maçonnerie, encore inexplorée, qui se trouve autour du boyau derrière la niche de la chambre basse. Et par voie de conséquence logique il y aurait un puits vertical dans cette maçonnerie (même sans l’avoir vu) et un puits vertical au centre de la pyramide provoque le collapse total de toutes les théories à base de rampes!
Donc cette porte coulissante (le linteau crénelé) serait bien venue pour ces théories dont les tenants pourraient l’adopter immédiatement après avoir lu cet article, comme l’entrée secrète dont ils rêvent depuis toujours.
Mais deux fois hélas, une entrée « secrète » dont le mécanisme d’ouverture s’étale aux yeux de tous, ça ne fait pas très sérieux de la part des constructeurs, bien qu’à ce jour des milliers de personnes soient passées devant sans la comprendre et la configuration du vide trouvé par scan pyramid, ne laisse qu’un couloir horizontal de 10 m de long, tout à fait impropre à conduire au big VOID.
L’archéologue F.Petrie a trouvé non loin à l’est de la pyramide, proche d’une « fosse à barque » une curieuse structure orientée nord sud creusée dans la roche du plateau, qu’il a appelé « trial passage », c’est en fait une maquette des galeries importantes dans la pyramide, qui a permis de tester et de régler tout le fonctionnement hydraulique de la pyramide, ce modeste vestige oublié de tous est une pièce fondamentale de la compréhension du fonctionnement hydraulique de la pyramide. Lire la suite →
Bien que personne n’ait jamais signalé la moindre trace d’un débris de couvercle ce sarcophage présenté par le « consensus » comme ayant contenu la momie du roi, est un des objets au monde le plus photographié, mesuré, autopsié..et interprété!
Pour moi, lors de la construction de la pyramide ce bloc dont la face sud placée sous le « faux linteau » fermait le volume de la chambre haute, placé ainsi, sa face nord dépassait de quelques centimètres l’entrée de l’accès par la grande galerie, permettant à l’eau relâchée par la vanne guillotine que constituaient en fait les deux faux linteaux de s’écouler dans la grande galerie.
Puis pyramide terminée il a été engagé de toute sa longueur dans l’entrée de la chambre haute (sans couvercle) pour la fermer en complément des herses placées dans l’antichambre.
Il fait avec les herses partie d’un scénario « diabolique » mis en place par les constructeurs pour leurrer les futurs « visiteurs », ce scénario fonctionne encore aujourd’hui à 100%. Lire la suite →
La chambre des herses telle qu’on la voit aujourd’hui
est un vestige maquillé, d’une portion du puits vertical du troisième étage du monte charge, ses murs Est et Ouest nous donnent une clé de compréhension de la technologie des puits élévateurs de la grande pyramide. Lire la suite →
47 m de long, 8 m de haut, 2 m de large 560 M³ , s’élevant sur 22 m de son point bas = le niveau du sol de la chambre basse, à son point haut = le niveau du sol de la chambre haute, la grande galerie est le plus grand volume présent à l’intérieur de la pyramide.
Chacun de ces dispositifs a eu pendant la construction de la pyramide la finalité de faire entrer de l’eau dans les chambres à partir de l’assise pour maintenir le niveau, cependant le puits de service a eu une fonction supplémentaire de surveillance de niveau pendant la construction. Lire la suite →
L’histoire nous rapporte qu’au IX siècle de notre ère le sultan Al Ma’mûn s’est attaqué à la pyramide de Chéops pour en prendre des pierres afin de reconstruire la citadelle du Caire mise à terre par un violent séisme. La pyramide aurait elle aussi été endommagée par ce séisme ou été elle encore intacte? l’histoire n’en dit rien.
Nous ne sommes pas tout a fait sûrs que cette histoire ne soit pas une légende, mais la percée a bien été faite à une époque ou à une autre avec des moyens conséquents.
Restons avec le Sultan:
On peut imaginer que les hommes mobilisés par le sultan pour cette tâche étaient eux même des bâtisseurs compétents, disposant de moyens d’état et de temps, leur premier acte a forcément été de regarder attentivement l’objet qu’ils venaient démonter pour chercher le point faible par où commencer le travail de sape pour en extraire les blocs. Ces hommes n’en étaient certainement pas à leur première pyramide visitée et connaissaient certainement le principe général, une descenderie en face nord donnant sur une chambre, ils ont dû prendre le chantier de démolition par cette face.
Le démolisseurs ont certainement « attaqué » la pyramide par le bas, pour en déchausser le parement qui en était la cuirasse car plus haut il aurait fallu des échafaudages coûteux et voire dangereux à partir des quels ils n’était pas évident de déployer des forces importantes pour déchausser les blocs de parement solidement arrimés entre eux.
Ils ont probablement rapidement repéré cette pierre de parement possiblement plus petite que les autres et qui présentait un joint légèrement plus épais que les autres sur toute sa périphérie et donc l’ont enlevée pour observer ce qu’elle pouvait bien cacher.
Comment donner crédit à la « légende » qui peut faire croire que sur un périmètre de 200 m les démolisseurs de Al Ma’mûn auraient trouvé, à l’aveugle, par hasard? à 1 m près le bon endroit pour tomber sur la galerie ascendante!
En fin de compte, peu importe à quel moment ils auraient retiré ce bloc du parement, par contre en connaisseurs, une fois le parement enlevé, ils ont dû vite se rendre compte que derrière cette pierre il y avait un orifice qui avait été bouché, sa maçonnerie était forcément différente de la construction massive des assises au niveau de la cinquième.
Ils ont donc dégagé l’orifice et appelé « le patron »: ON A TROUVÉ L’ENTRÉE!
Probablement percé (comme dans la partie haute du puits de service) dans les blocs de remplissage qui en ce lieu sont très gros, le conduit étanche à l’eau aurait pu avoir avoir la même section que le puits de service 0.7 x 0.7 m. Il devait se terminer à l’époque de la construction par une vanne possiblement à guillotine suivant le même principe que celle résidant encore dans la chambre des herses.
Cette vanne a probablement été retirée au moment de refermer ce conduit en fin de construction de la pyramide, laissant une section d’accès plus grande que le conduit lui même.
Il était donc aisé une fois l’entrée dégagée de s’introduire dans ce conduit et d’aller aussi loin que possible à l’intérieur, et là ils se sont heurté à un bloc de granite, le troisième du bouchon, qui leur barrait le passage.
Là pour aller plus loin il fallait « casser » ce bouchon ou le contourner, mais impossible de savoir en l’état si l’on avait à faire à un bloc unique ou à un mur?
La décision fut prise de le casser, on notera comme pour la chambre des herses que les auteurs n’avait pas l’outillage pour « tailler » le granite, seulement pour « casser ».
Pour casser il fallait déployer de la force, ce qui est impossible dans un boyau aussi étroit, il a donc fallu creuser cette fameuse sape en agrandissant le conduit existant, jusqu’au bouchon de granite pour obtenir du volume suffisant permettant de le casser et avoir accès par là à ce qu’il y avait derrière, et là première constatation, ils tombent sur une galerie ascendante étroite et vide (et non descendante comme habituellement), plus haut, la galerie horizontale étroite et vide conduisant à la chambre basse nue et vide, mais avec une niche! que cache-elle?
Le puits de service est visité il donne sur la grotte souterraine, « inachevée » nue et vide, nouvelle déception. Ils trouvent là le déboucher de la galerie descendante « classique » et la remontent sur 100 m tombent sur un bouchon qui révèle l’entrée « officielle ».
La grande galerie est remontée donnant sur une courte galerie horizontale fermée par au moins une herse, ils se sont rapidement aperçu que l’on pouvait accéder au dessus des herses, ils en trouvent 3, pour entrer ici il va falloir encore casser du granite. Le conduit en partie supérieure de la grande galerie est visité lui aussi, il donne sur un boyau arrivant dans la chambre Davison, petite, vide et nue elle aussi. Déception générale, mais espoir quand même de trouver le trésor derrière la niche? ou derrière les herses?
Finalement les démolisseurs d’Al Ma’mûn avaient le trajet de la percée tout tracé par les constructeurs de la pyramide eux même, avec ce conduit de vidage.
Le fait qu’ils aient fait une sape aussi « spacieuse » est justifié par le besoin de pouvoir déployer de la force pour casser le troisième bloc bouchon en granite, par la suite « ils » se sont contenté de passer par les conduits d’environ 1 x 1 m de la pyramide (à part la grande galerie).
Ce conduit, fil d’Ariane des démolisseurs, n’était initialement qu’une évacuation d’eau et rien d’autre, les hommes d’Al Ma’mûn bien évidemment n’y ont rien compris et ont cru, à tort, avoir trouvé la bonne aubaine conduisant aux « trésors » de la pyramide!
Pourquoi ce conduit d’évacuation dans la pyramide ?
Pour commencer la procédure d’ascension des mégalithes depuis l’ascenseur du premier étage, il fallait désactiver provisoirement le fonctionnement du deuxième étage et rétablir la communication entre la galerie descendante et la galerie ascendante, obturée par le bouchon de 3 blocs de granite.
Il fallait donc commencer par remplir jusqu’en haut la galerie descendante et faire « une chasse » de l’eau contenue dans la galerie ascendante et la chambre basse, pour créer une brutale dépression derrière les « blocs soupape » qui poussés par la colonne d’eau de la galerie descendante se sont soulevés de 10 cm exactement et sont resté en place car la pente à 26° est insuffisante pour les laisser redescendre.
A l’époque de cette manœuvre, la grande galerie n’était pas encore totalement fermée, et le volume d’air de la chambre basse communiquant avec celui de la grande galerie, il n’y avait donc pas d’effet de vide ralentissant la chasse d’eau.
Pour obtenir cette « chasse » il y avait donc OBLIGATION d’aménager au niveau du troisième bloc du bouchon, un conduit de vidage communiquant avec l’extérieur de la pyramide à un niveau légèrement plus bas pour l’écoulement complet de l’eau.
Ce conduit avait été vraisemblablement creusé dans les blocs du libage qui en ce lieu sont sont d’énormes poutres, au moment où l’assise de la pyramide atteignait ce niveau. Il se devait d’être étanche à l’eau comme la partie supérieure du puits de service.
Sa section aurait pu être la même que celle du puits de service creusé lui aussi, 0.7 x 0.7 m. Mais il était préférable que ce conduit ne puisse servir plus tard, d’accès à l’intérieur de la pyramide, il a été conçu pour laisser un débouché dans la galerie ascendante juste nécessaire pour le passage de l’eau ce qui aura obligé les démolisseurs d’Al Ma’mûn a agrandir le passage en »cassant du granite ».
Ce conduit, démarrait dans la galerie ascendante au niveau du plus haut des trois blocs cote 7.5 m environ et sortir de la pyramide au niveau de la sixième assise à 6.1 m de la base.
On avait donc en miniature une « sortie basse » de la pyramide, aménagée pour recevoir une vanne permettant de vider ou de laisser se remplir le volume de la galerie ascendante.
La percée dite « Al Ma’mûn » existait depuis le début de la construction de la pyramide, c’était alors un étroit boyau terminé par une vanne.
Cette vanne certainement à guillotine comme celle de la chambre des herses, devait résister à la pression d’une colonne d’eau de 18 m de hauteur ce qui avec une section de 0.5 M² conduit à une force d’éjection de l’ordre de 100 KN. Pour tenir cet effort qui n’est pas très grand au vu des proportions générales de la pyramide, mais quand même conséquent, et en plus appliqué pendant des années, il fallait inclure les glissières de cette vanne dans un linteau assez lourd et assez long, pour qu’il puisse à son tour être chargé par les blocs de l’assise supérieure, et bloqué par celui qui le supporte sur l’assise inférieure, nous sommes ici au bord de la pyramide, la pression des pierres n’est pas ce qu’elle est au centre du monument.
Ce conduit a été conservé pendant toute la construction de la pyramide, car il permettait de vidanger facilement l’eau des circuits supérieurs qui se passaient l’eau en cascade jusqu’à l’étage de la chambre basse.
A la fin de la construction quand les étages supérieurs étaient vides d’eau venait le moment de refermer ce passage avec un bloc de parement.
Pour ce faire, il fallait pouvoir introduire dans son logement prévu à l’avance le bloc qui même plus petit que les autres devait peser pas moins de 3 t. Il est à 6 m de la base de la pyramide, il a donc fallu au moment de la construction, l’ajuster par rapport à ses voisins, puis le laisser en attente des années sur un podium à coté, posé sur un échafaudage à cette hauteur. Le podium servant aussi de plateforme pour manœuvrer la vanne du conduit.
Le moment venu, pour reboucher le trou, il a fallu faire riper le bloc sur le podium pour l’introduire dans son logement, pour ce faire il fallait laisser du jeu entre le bloc et sa mortaise, jeu qui fut comblé par du mortier, mais en laissant forcément un joint plus épais que celui des blocs voisins dont l’épaisseur de mortier est infime. Donc plus tard, ce bloc pouvait être rapidement repéré par un œil avisé.
Les trois blocs de granite obturant la jonction entre la galerie ascendante et la galerie descendante ont été présentés par le consensus comme devant condamner l’accès à la grande galerie après que le cortège funéraire ait emprunté sur quelques mètres la galerie descendante, puis acrobatiquement ait pris la galerie ascendante prolongée par la grande galerie en contournant les 3 blocs en attente, pour rejoindre la chambre mortuaires en passant par la chambre des herses.
Cependant cette théorie souffre de graves lacunes:
Personne n’a pu construire un raisonnement pour indiquer où ces blocs auraient pu être placés en attente dans la grande galerie sans la boucher.
Personne n’a pu décrire par quel moyens ces blocs qui naturellement ne glissent pas par eux même ni dans la grande galerie, ni dans la galerie ascendante auraient pu être déplacés dans leur position actuelle, et ce d’autant plus qu’à un emplacement de la galerie descendante il y a une excroissance qui restreint la largeur à sa base à une valeur inférieure à celle des blocs.
Par contre dans l’hypothèse hydraulique, quand on a compris qu’il y avait deux étages d’ascenseurs entre la chambre basse et la grotte souterraine chacun ayant son propre circuit d’eau. On ne peut que constater que ces deux circuits se rejoignent là où les 3 blocs bouchon aujourd’hui prennent place. On comprend alors très facilement que ces blocs bouchons pouvaient avoir la fonction d’isoler les deux circuits ou de les faire communiquer.
Les 3 blocs de granite, ne sont en fait (à l’échelle de la pyramide) rien d’autre qu’une soupape tarée, pouvant à la demande séparer ou faire communiquer les volumes d’eau de la galerie descendante et de la galeries ascendante, cette fonction hydraulique est leur seule justification. Il suffit de regarder la dernier bloc pour se convaincre qu’il fait une obturation étanche au bas du couloir ascendant, la section de la galerie ascendant a été rétrécie à cet effet et le bloc est parfaitement ajusté.
Les 3 blocs de granite ont été placés là au cours de la construction de la pyramide et n’ont jamais bougé que de quelques centimètre depuis cet emplacement actuel, ils nous disent qu’il avait eu deux modes de fonctionnement entre l’étage de la grotte souterraine et celui de la chambre basse:
Un mode ou chaque étage dispose de son circuit d’eau, qui est la procédure normale d’élévation des pierres « ordinaires », les blocs bouchent la communication entre la galerie descendante et la galerie ascendante, séparant les circuits hydrauliques.
Les flotteurs et cages ne sont pas représentés pour ne pas encombrer le schéma
Un mode où les deux circuits d’eau n’en font qu’un qui est celui de la procédure d’ascension des mégalithes de la chambre haute et du complexe mortuaire. Les blocs ont été maintenus en position haute pour ouvrir la communication entre les deux galeries,
Flotteurs et cages ne sont pas représentés
Puis dernier mégalithe du toit de la chambre haute (ou du complexe mortuaire) posé, le bloc le plus bas referma jusqu’à nos jours la communication entre les deux galeries en isolant de nouveau le circuit d’eau du premier étage, celui de la grotte souterraine, du circuit d’eau du deuxième étage, celui de la chambre basse.
Le fait que le bloc le plus bas soit séparé du deuxième bloc par un vide de 10 cm, et ce depuis 4 500 ans nous dit clairement que ces blocs tiennent en place « naturellement » sans bouger dans la pente de la galerie ascendante qui fait 26°5.
Les manœuvres d’ouverture et de fermeture de cette soupape furent purement hydrauliques, en ouvrant des purges d’eau.Lire la suite →