Double-chevrons de l’entrée

Il y a au dessus de l’entrée de la galerie descendante, une ferme en double-chevrons superposés, ce que l’on ne voit pas est la voûte aujourd’hui disparue qui prolongeait ces chevrons vers le nord sur une longueur de 5 m environ. Il y a visible  la trace des culées sur lesquelles reposaient les chevrons et l’on peut encore voir les restes de 2 chevrons qui ont été cassés on en connait donc l’épaisseur.

Entrée GPOM
Crédit Monnier

Il est fortement probable que les chevrons manquants aient été cassés par ceux qui ont démonté en partie la pyramide, présumés être les ouvriers d’Al Ma’mûn.

Cette voûte signifie que pendant la construction de la pyramide l’espace au dessus était recouvert des blocs de construction et cette voûte créait un espace en dessous dans lequel pouvaient se dérouler des opérations humaines.

Cet espace était donc fermé coté nord pendant toute la construction de la pyramide par les blocs de remplissage recouverts des blocs du parement . Ce mur nord devait être traversé par un couloir dont on ne saura jamais rien permettant l’accès par l’extérieur à cette chambre et lui donnant un peu d’éclairage.

Au sud d’un empilage de 3 gros linteaux aujourd’hui visibles, le projet « Scan pyramid » a détecté la présence d’un vide:

scan CEA entrée
Image publiée par le CEA

L’image ci-dessus suggère que ce volume présente deux parties, celle le plus au sud fait environ 2 m de large sur 10 m de long qui communique au nord avec un volume plus large environ 4 à 6 m et long d’environ 2 m.

D’après les observateurs du CEA la hauteur de ce volume serait d’environ 4 m.

La partie sud ayant environ 2 m à sa base devrait donc s’élever en encorbellements d’une façon semblable à « la niche » de la chambre basse, par contre la partie nord bien plus large devait être couverte par une voûte semblable à celle dont le vestige est visible à l’entrée, dégageant une surface au sol assez faible 8 à 10 M² mais suffisante cependant pour permettre à des opérateurs de travailler. L’aspect de ce volume vu du nord pourrait ressembler à la niche de la chambre basse:

Void-entrée-vue de face

Une vue du sud en enlevant une partie de la maçonnerie, montre l’arrière du linteau crénelé, dégagé de la voûte et déplacé vers l’ouest  reposant sur le bloc en calcaire de Turah:

Void-Entree-Vue du nord

En dessous du linteau crénelé on pourrait découvrir une sorte de « bonde » faite d’une encastrement obturé par un bloc, que l’on aurait pu soulever depuis le volume nord à l’aide d’un levier prenant appui sur le troisième linteau.

Dans la partie visible 3 linteaux qui se suivent en se superposant ferment ce volume, ces linteaux se situant sous une voûte n’ont jamais eu à supporter une charge au dessus, pourtant ils sont très (trop) gros, le premier linteau mesurant 2.8 m de hauteur pour 3.7 m de longueur et 1 m d’épaisseur, chacun pèse de l’ordre de 20 t .

3dalles

Pourquoi cette débauche de matière en ce lieu?

La seule explication logique est qu’ils avaient à contenir une force créée par une pression hydraulique dans la galerie descendante qu’ils recouvrent.

Pour trouver une explication fonctionnelle à tout ce dispositif, il faut maintenant revenir au fonctionnement des ascenseurs hydrauliques contenus dans la pyramide.

Il existait une phase de construction de la pyramide correspondant à l’élévation des mégalithes principalement de la chambre haute et du complexe mortuaire, dans laquelle on avait à faire varier le niveau du circuit d’eau constitué de la galerie descendante, du puits élévateur (encore à découvrir), de la galerie ascendante et de la galerie horizontale. de 21 m à -12 m environ.

Pour vider ce circuit les constructeurs disposaient d’une évacuation au niveau 7 m qui est devenue la « percée Al Ma’mûn », mais pour faire descendre encore ce niveau de 7 à – 12 m, le meilleur moyen était d’évacuer l’eau par le haut de la galerie descendante, et pour la récupérer aisément par la suite  de la stocker dans un réservoir situé au niveau de « l’entrée ».

Le vestige visible de l’entrée ainsi que le volume détecté par « scan pyramid » nous expliquent clairement comment ce dispositif aurait pu fonctionner.

Dans cette séquence d’élévation des mégalithes, la galerie descendante ainsi que le volume à découvrir étaient remplis d’eau,  l’entrée étant à la hauteur 15 m et le niveau d’eau dans le circuit pouvant atteindre 21 m (niveau d’eau dans la galerie horizontale), ces linteaux devaient contenir la pression d’une colonne d’eau de 6 m de hauteur.

Pour tenir 6 m de colonne d’eau il ne fallait pas moins que 6 / 2.5 (densité de la pierre) = 2.4 m de pierre à la verticale, mais cette dalle étant inclinée d’un angle de 26° il fallait que sa hauteur ne soit pas inférieure à 2.4 / cos (26°) = 2.7 m pour le premier linteau et maintenir la face supérieure des deux linteaux suivants au moins au même niveau que celui du premier.

Mais là encore on constate qu’au lieu de se maintenir le niveau des linteaux suivants remonte, pourquoi?

C’est qu’il y avait derrière ce mur constitué par les 3 linteaux superposés une hauteur d’eau qui pouvait dans certaines circonstances atteindre le niveau 22 m.

Donc ces 3 dalles superposées devaient  par leur poids contenir la force horizontale crée par la colonne d’eau contenue dans le volume à découvrir. Ce mur faisant environ 7 M² la force horizontale qui le poussait alors vers le nord était de 21 t, comme les linteaux sont inclinés de 26° il fallait que le poids cumulé des trois linteaux ne soit pas moins de 21/sin 26° = 50 t .

Le poids ne faisait pas peur aux constructeurs de la pyramide, c’est le moins qu’on puisse dire et la masse des trois linteaux que l’on peut observer répond à l’exigence.

Le sol de ce volume arrière à découvrir que l’on peut qualifier de réservoir devrait être à l’horizontale avec une légère contre pente pour pouvoir être vidé en totalité donne en partie nord sur un dispositif d’étanchéité, une  (grosse) bonde, permettant à volonté de retenir l’eau dans ce réservoir ou en la soulevant de laisser l’eau du réservoir se déverser dans la galerie descendante.

Ce n’est pas un hasard si en ce lieu G.Dormion (La Chambre de Chéops p 283) a observé un joint ouvert autour du cinquième linteau (à partir de l’entrée) recouvrant la galerie descendante.

cinquième linteau Entrée3JPG
Crédit G.Dormion

Ces joints ouverts auraient pu laisser s’écouler dans la galerie descendante l’eau contenue dans le réservoir

L’accès à ce réservoir depuis la chambre aujourd’hui détruite située en partie nord, pouvait se faire grâce au « linteau crénelé ».

On remarque encastré dans le faîte de la voûte un espace qui a été obturé par un linteau portant des encoches qui manifestent des traces d’usure appelé généralement le « linteau crénelé » (pour une meilleure compréhension, la voûte visible a été retirée de l’illustration).

LinteauCrenele

Environ 3.15 m de long, 1.87 m de hauteur, épaisseur inconnue mais probablement de l’ordre de 1 m.

Sur une profondeur de 20 à 35 cm des créneaux ont été taillés dans ce linteau, dont la fonction est resté longtemps énigmatique.

Curieusement ce linteau ne rentre sous les chevrons de la voûte en partie sud que de 20 cm ce qui est inhabituel, il repose sur un bloc en calcaire fin de Turah dont on peu constater que la surface horizontale bien lisse est percée de 3 trous de 7 cm de diamètre.

J’en fais l’interprétation suivante = nous sommes en présence d’une porte étanche coulissante!

Voici comment  manœuvrer cette porte:

Avec un levier en s’appuyant sur le troisième linteau, le plus au sud, on peut repousser de 25 cm environ vers le sud ce linteau crénelé en le dégageant des chevrons, les 3 trous auraient pu recevoir des piges en cuivre ou en granite servant de point d’encrage à un point d’appui pour un levier qui s’engageant dans les « créneaux » auraient pu faire coulisser cette porte dans l’axe EO en libérant un passage. Evidemment on ne connait pas la configuration du volume dans lequel ce linteau pouvait se déplacer, mais on peut anticiper qu’il aurait libéré un passage suffisant pour permettre l’accès d’opérateurs dans le réservoir.


La galerie descendante fait 1.2 m de hauteur, étant inclinée à 26.6° la hauteur du passage pour un homme en position verticale fait 1.2/ cosinus( 26.6 ) soit 1.34 m, un enfant peu y tenir debout facilement.

G.Dormion dans son analyse de la galerie descendant a remarqué un linteau, le cinquième exactement en partant de l’entrée, dont les joints sont libres de tout mortier et qui ne fait que 75 cm de large. Ce vide autour du linteau aurait bien pu permette de faire laisser passer de l’eau entre le réservoir et la galerie descendante. Probablement qu’une bonde (qui reste à découvrir) située sur le sol du réservoir au dessus de ce linteau permettait de maîtriser la quantité d’eau à déverser dans la galerie descendante.

Cette bonde aurait pu être manœuvrée facilement depuis la chambre de l’entrée par un levier s’appuyant sur le troisième linteau, ce levier aurait pu être lié à la bonde par une corde passée sous des piges engagées dans des trous proches de son sommet comme on peut les remarquer sur le reste de « herse » trouvé dans l’entrée.

Herses -débrit-entrée
Crédit G.Dormion

Ainsi avec ce dispositif, en faisant passer l’eau de la galerie descendant au réservoir à l’aide d’une chaîne de seaux on pouvait vider le circuit du niveau 7 m jusqu’au niveau -12 m, pour le reremplir par la suite en ouvrant la bonde. La section du puits élévateur étant de 4 M², il fallait pouvoir stocker (7 + 12) × 4 = 76 M³ dans le réservoir, ce qui correspond peu ou prou au volume détecté par scan pyramid.

La pièce de granite cassée trouvée dans l’entrée que le consensus des archéologues a qualifié de « herse » (de la chambre des herses) aurait bien pu jouer le rôle d’une vanne pour obturer la galerie descendante en son extrémité haute à peu près à hauteur du premier linteau niveau + 15 m, mais tout le dispositif qui aurait pu aller avec à été détruit par les démolisseurs.

En effet il été nécessaire d’obturer le haut de la galerie descendante au niveau 15 m quand le niveau d’eau dans le circuit pouvait atteindre 21 m.

Cette vanne aurait été d’une largeur très légèrement supérieure à la largeur de la galerie et « enfoncée » à force par rotation pour obtenir l’étanchéité, puis sécurisée par une cale s’appuyant sur la maçonnerie nord.

L’ouverture de cette vanne se devait d’être brusque pour créer un front de dépression dans le circuit d’eau, cela était facile à obtenir avec un coup de masse bien placé qui aurait fait céder le blocage par frottement, après avoir retiré la cale de sécurité.

—————————————————————————————————————–

** Depuis la découverte du « big VOID » par le projet « scan Pyramid » les tenants de la théorie des rampes recherchent dans l’entrée un passage secret qui conduirait via une hypothétique galerie secrète passant au dessus de la grande galerie au « Big Void » repéré par le projet scan pyramid.

Ils en ont un besoin absolu, car en l’absence de cette entrée suivie d’une galerie secrète, le seul accès possible au Big Void se trouverait à la verticale de la maçonnerie, encore inexplorée, qui se trouve autour du boyau derrière la niche de la chambre basse. Et par voie de conséquence logique il y aurait un puits vertical dans cette maçonnerie (même sans l’avoir vu) et un puits vertical au centre de la pyramide provoque le collapse total de toutes les théories à base de rampes!

Donc cette porte coulissante (le linteau crénelé) serait bien venue pour ces théories dont les tenants pourraient l’adopter immédiatement après avoir lu cet article, comme l’entrée secrète dont ils rêvent depuis toujours.

Mais deux fois hélas, une entrée « secrète » dont le mécanisme d’ouverture s’étale aux yeux de tous, ça ne fait pas très sérieux de la part des constructeurs, bien qu’à ce jour des milliers de personnes soient passées devant sans la comprendre et la configuration du vide trouvé par scan pyramid, ne laisse qu’un couloir horizontal de 10 m de long, tout à fait impropre à conduire au big VOID.

Lire la suite

Publicité